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 Sujet du message: Magazine Bateaux - n° 204 - Etap 22
MessagePubliĂ©: 05 Octobre 2009, 19:34 
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Inscrit le: 31 Août 2009, 19:37
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Bonjour,

Un scan de l'article du magazine Bateaux n° 204, traitant de l'Etap 22.

Et d'ici peu de temps, la retranscription du contenu !

A+

L'article est téléchargeable ICI (3,5 Mo)

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MOUZIG
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Ancien propriétaire d'un Etap 22i


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 Sujet du message: Re: Magazine Bateaux - n° 204 - Etap 22
MessagePubliĂ©: 06 Octobre 2009, 22:47 
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Inscrit le: 31 Août 2009, 19:37
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Localisation: Nantes
Bonjour,

Et comme promis, la retranscription.

Bonne lecture :P


A la barre de l’Etap 22
Jacques Monsault

Dès sa première présentation l’année dernière au CNIT, nous avions signalé l’originalité de ce croiseur de 6,52 m à quille relevable, dont la conception et la réalisation tranchent par rapport à celles de la plupart de ses concurrents.
Cela s’explique assez facilement par le fait que ce voilier est construit en Belgique par un industriel en électromécanique ayant trouvé dans la plaisance un moyen de diversifier ses activités. Il a donc traité ce problème avec une approche très différente de celle d’un chantier traditionnel, la sagesse l’ayant poussé cependant à confier le dessin du bateau à un architecte confirmé, en l’occurrence Van de Stadt.
Nous avons attendu qu’un véritable réseau commercial assure la diffusion de ce modèle en France pour entreprendre son essai et notre patience nous a servi, car la version 1975 mise à notre disposition par le constructeur comporte un certain nombre de modifications suggérées par les utilisateurs au bout d’une saison de navigation. Celles-ci concernent surtout les emménagements, et vont de la couchette double remplaçant la couchette simple bâbord à l’élargissement des couchettes arrière, en passant par une table à colonne centrale et une penderie arrière pouvant servir pour les cirés. Au dernier Salon de Paris, le constructeur exposait aussi une version à quille fine légèrement moins chère pour les régions où un fort tirant d’eau ne constitue pas un handicap.

CONCEPTION - CONSTRUCTION
La carène de l’Etap 22 est remarquable par un contraste entre la simplicité apparente des lignes d’eau et la recherche des volumes perceptible à l’examen du plan de formes. En longitudinal, on notera le brion de l’étrave nettement immergé et la courbe marquée sous le cockpit, de la remontée des fonds jusqu’au tableau arrière droit, sur lequel est accroché un safran extérieur. Dans les diagonales, la première section se révèle très pleine, tandis que la largeur à la flottaison peut sembler réduite pour le standard actuel. Tout ceci constitue un ensemble parfaitement équilibré capable de supporter une certaine gite sans souffrir de la dissymétrie accentuée qui caractérise de nombreux bateaux modernes.
Le soin de la construction ne doit pas nous étonner de la part d’un constructeur belge à proximité de la frontière hollandaise, habitué à une clientèle difficile. Sur le plan de la conception, on remarquera la quantité importante de mousse de polyuréthane prise entre la coque et le pont, et les contremoulages qui habillent entièrement le bateau. Cette formule intéressante lorsqu’elle est réalisée avec soin donne une grande rigidité, mais aussi une bonne isolation thermique et phonique. Cela combiné avec des épaisseurs généreuses de polyester, on éprouve en visitant le bord une impression de robustesse de bon aloi.
Une des pièces maîtresses de l’Etap 22 est son puits de quille dans lequel l’aileron de lest coulisse obliquement. Le montage simple forme un caisson rigide qui fait office d’épontille entre le pont et la quille. La manoeuvre est assurée par une vis sans fin en acier inox, l’aileron de lest en fonte étant guidé par des coulisses du même métal. Les risques d’ennuis mécaniques semblent faibles, en revanche la pente du système engendre des frottements qui rendent le relevage assez fastidieux. On ne l’utilisera donc que pour l’échouage ou le transport, mais certainement pas pour un petit bord d’allures portantes, à moins d’avoir un équipage particulièrement agressif à défouler.

PERFORMANCES ET QUALITES MARINES
Il peut paraître curieux d’essayer en Méditerranée un bateau conçu à l’origine pour la mer du Nord, mais la navigation à Cannes à l’époque de Ski Yachting se rapproche plus des conditions normales de la plaisance que les tempêtes de février sur les bouches de l’Escaut. Au milieu des yachts amarrés à Port Canto, l’Etap 22 faisait bonne figure grâce à sa finition très homogène. L’ensemble de l’accastillage provient en effet des ateliers du constructeur, et pour un petit croiseur la présentation est au-dessus de la moyenne, ne serait-ce que par les lattes de teck des bancs de cockpit inhabituelles dans cette taille de bateau. A l’embarquement, l’Etap réagit assez nettement sous le poids, rappelant que malgré son volume important la coque ne mesure que six mètres cinquante, et que la stabilité substantielle fournie par la quille relevable n’agit qu’à des angles de gite relativement importants. Pour s’en convaincre, il suffit de remonter la quille au mouillage comme nous l’avons fait pour constater une assez faible différence dans le comportement du bateau arrêté entre les positions haute et basse du lest.
La godille ne faisant pas partie des usages locaux, nous sommes sortis au moteur, un hors-bord de 6 ch situé dans un puits à l’arrière du cockpit. Celle puissance correspond parfaitement au programme du bateau. Evidemment, nous avons constaté les deux inconvénients classiques de ce système : tout d’abord des remontées de fumées qui peuvent être évitées en grande partie par l’adjonction d’un tuyau d’échappement auxiliaire prévue par certaines marques, mais aussi une forte traînée préjudiciable aux performances sous voiles. En croisière, peu de propriétaires mettront la trappe d’obturation prévue par le constructeur car les manipulations pour ranger ou installer le moteur sont toujours fastidieuses. Notre essai nous a prouvé qu’on pouvait en tout cas garder le moteur en puits quel que soit le temps sans que l’eau remonte dans le cockpit de façon gênante.
Par petit temps, l’Etap 22, bien que pas très voilé, démarre facilement en le faisant giter et piquer du nez, opération facile, car le tableau arrière est bien dégagé en temps normal. On peut également profiter du relevage du safran prévu pour l’échouage quille relevée afin de réduire la surface mouillée.
Aux environs de la force 1, notre bateau s’est avéré plutôt mou, mais cependant très évolutif. L’étarquage de la base de la grand’voile au moyen d’un vit de mulet à vis qui recule toute la bôme est très efficace, et l’on peut creuser ou aplatir sans effort même dans la brise, fait assez rare pour être signalé.
A faible vitesse lorsque le bateau roule, le jeu fonctionnel engendre un léger cognement du lest dans son puits. Nous n’avons pas constaté ce phénomène dans d’autres conditions.
Au plus près dans la brise, l’Etap 22 révèle toutes les possibilités de sa carène à commencer par un excellent passage dans le clapot. L’équilibre de la barre est tout aussi remarquable puisqu’il subsiste malgré la gite. L’architecte a exploité à fond la stabilité de poids qui permet de caler le bateau un peu avant que le liston ne touche l’eau. Etant donné le creux de la tonture, cet angle reste raisonnable, d’autant plus qu’il semble vraiment très difficile d’aller au-delà.
On remarque d’ailleurs que l’équipage ne peut sortir en position de rappel au niveau du cockpit en raison de la disposition des chandeliers montés sur le haut des hiloires. Il navigue donc, comme sur un gros bateau, assis paisiblement sur les bancs de cockpit, les pieds bien calés sur le banc sous le vent. Dans ces conditions, avec la protection de la capote, on se sent prêt à tailler des milles contre le vent, d’autant plus que l’équilibre du bateau permet d’amarrer la barre dans l’axe.
Le gréement 7/8 présente l’avantage de pouvoir retarder le moment de la réduction de voilure. Le mât cintre facilement sous l’effet conjugué de la tire de la grande écoute et du palan de pataras. Nous nous sommes cependant interrogés sur la forme curieuse des barres de flèches, justifiée par des facilités de fabrication, mais entraînant des contraintes inutiles. L’absence de barre d’écoute n’est pas vraiment gênante à part la position un peu trop basse de la poulie à taquet coinceur. Pour déborder la barre sous le vent, il suffit de frapper un petit palan beaucoup moins encombrant pour le confort dans le cockpit.
Le foc normal baptisé génois n° 2 mesure 10 m² et pour louvoyer par force 5 il convient en prenant un ris dans la grand’voile. Cette dernière manoeuvre ne pose pas de problème car la bôme est tout à fait équipée. Nous avons eu cependant un peu de mal à engager l’œil sur le guindant dans le croc de ris situé trop près du mât. En revanche, nous avons apprécié les crochets qui, en un tournemain, permettent de raidir un transfilage remplaçant les garcettes à nouer.
Aux allures portantes, l’Etap 22 s’allonge bien mais ses formes ne conduisent pas au déjaugeage. Le spi est évidemment moins élancé que sur un bateau à gréement en tête, ce qui simplifie la tâche du barreur. Le tangon à poste le long du mât nous a plu, mais le raccrocher n’est pas toujours évident avec un peu de mer.
La profondeur de la quille et la surface généreuse du safran alliées à l’équilibre de la carène font de l’Etap 22 un bateau amusant à barrer au largue sous spi, car le barreur a l’impression de pouvoir à tout moment éviter le départ au lof. Au vent arrière, la carène très ronde favorise légèrement le roulis rythmique, que l’on peut heureusement réduire en bridant le spi large et bas.
Dans l’ensemble, le comportement sous voiles correspond parfaitement à l’équilibre de la coque grâce auquel l’Etap 22 est non seulement un bateau sain, mais aussi un bateau vivant, véritablement plaisant à barrer. Le système de quille relevable qui supprime l’objection d’un grand tirant d’eau a permis à l’architecte d’adopter une carène moins « pointue » que celles de nombreux croiseurs modernes et de donner à 1’Etap 22 un comportement de quillard plutôt que de dériveur.
Avec sa qualité de fabrication, son confort intérieur, ses possibilités de transport et d’échouage, 1’Etap 22 ne manque pas d’arguments pour justifier son prix d’ailleurs compétitif. Avec ce modèle, son constructeur a prouvé que imagination avait sa place dans la plaisance, surtout lorsqu’elle s’appuie sur une technique sérieuse.

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MOUZIG
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